Les Ombres d'Elyranthe - Littératures de l'Imaginaire

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Avant toute chose, nous remercions chaleureusement tous les chroniqueurs et lecteurs qui ont pris le temps de rédiger un avis sur nos livres.

 

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Serge Rollet, du blog SFF

 

Troisième parution pour la jeune maison d'édition franco-belge, avec le second membre fondateur du forum « L'Écritoire des Ombres », Guy Kermen. Sous divers pseudonymes, Guy Kermen a publié trois romans, « Bayou » et « Night Stalker » aux défuntes mais déjà mythiques éditions « Trash », puis « Héca-Tomb » chez Zone 52, ce qui signifie que le monsieur n'en est pas à son coup d'essai, ni qu'il fait dans la dentelle !

Derrière ce titre intrigant se cache un recueil de trente-et-un courts récits, qui résument la carrière littéraire d'un auteur aux multiples visages. Nous découvrons donc un grand nombre de nouvelles qui touchent un petit peu tous les genres, à condition qu'ils soient « mauvais » : le fantastique, la science-fiction, l'horreur le thriller ou l'épouvante. Il s'agit d'une promenade – éprouvante parfois – à travers des thématiques variées : un soupçon de science-fiction, une touche de Gore, une grosse louche d'épouvante et de terreur, le tout macéré dans un fantastique de bon goût. Mais on sent que les petits préférés de Guy Kermen restent les tueurs en séries, qu'il a déjà évoqués dans « Night Stalker », et dont il ne semble pas se lasser.


Cet auteur n'a pas son pareil pour se glisser dans l'esprit malade des assassins compulsifs, et je gage que, dans sa bibliothèque, les biographies de John Wayne Gacy, de l'étrangleur de Boston ou de Edward Gein sont plus consultées que celles de Gandhi ou de mère Thérésa... Fasciné par les États-Unis et admirateur de Stephen King, Guy Kermen explore souvent les aspects les moins reluisants de ce pays, et nous propose des rencontres avec des spécimens d'humanité peu fréquentables. Mais là où l'auteur à succès du Maine tartine des centaines de pages parfois inutiles, parfois étouffantes, souvent bourratives, Kermen brosse des instantanés rapides, des « flashes » brefs et percutants, aptes à créer le malaise chez le lecteur. Ces petits portraits de tueurs, ces courtes incursions sur les « territoires de l'inquiétude » du fantastique sont autant de coups de projecteur sur une autre face de la réalité, et l'accumulation de ces éclairages suffit à créer un style propre.

Le style, parlons-en. Guy Kermen sait raconter une histoire, et en peu de mots, ce qui se révèle bien plus difficile, en définitive, que de s'étaler dans de longues descriptions introspectives. En quelques phrases sobres et rythmées, il parvient souvent à installer une atmosphère trouble, malsaine. Ces ambiances, cette ambiguïté entre réalisme et surnaturel sont l'essence du fantastique, loin de certains effets grand-guignolesques à la mode de nos jours.

C'est donc une bonne initiative des Ombres d'Élyranthe d'avoir œuvré pour que ces nouvelles sortent des forums Internet où elles étaient archivées pour être diffusées plus largement, en espérant qu'elles trouvent un public avide de vrai fantastique.

 

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Photo Henri Bé

 

Steve Martins, du Collectif ZLLT

 

Cacesthesia, de Guy Kermen, est un excellent recueil de récits fantastiques dont je vous recommande vivement la lecture. En une phrase tout est dit et je pourrais presque m'arrêter là... mais ce ne serait pas faire honneur à l'auteur, ni à son talent.

Rentrons donc dans le détail : Guy Kermen est l'autre face, disons plus « abordable » (mais pas moins respectable) de l'entité Zaroff. Son côté Dr. Jekyll, là où les écrits du trasheur Zaroff pourraient représenter son Mr. Hyde. Mais surtout, des deux personnages, Guy Kermen est le plus ancien, celui qui a en quelque sorte pavé la voie pour toutes les exactions à venir. L'ignorer serait donc passer sous silence tout un pan de cet étonnant auteur multi-facettes, qui en ses jeunes années, publiait déjà d'excellents récits dans des genres aussi variés que la SF, le Fantastique « classique », le Polar (oui, déjà) ou l'Horreur pure inspirée par les grands maîtres du genre.

Et c'est là l'un des aspects les plus notables de ce délectable Cacesthesia (superbe titre, au passage) : ici, Guy Kermen rend hommage à ses maîtres à penser, à ses influences plus ou moins directes et à ses héros de jeunesse. Si la présence en préambule d'un récit nous mettant dans la peau du monstrueux Ed Gein n'a pas de quoi nous surprendre au vu des inspirations du bonhomme, on sera en revanche plus étonné de croiser l'auteur en territoire SF pur avec le très bon GeriaQuarter (que je ne connaissais pas), dans un registre Post-Apo noir de chez noir avec l'excellent Chroniques de Roslaw ou plus loin avec le tout aussi savoureux Le Grand Bordel, payant son tribut au grand Malevil de Robert Merle. Ici, une petite « friandise » lovecraftienne ou là un coup de boule bien senti nous rappelant les mauvaises inclinaisons à venir du sale gosse Zaroff (le truculent Toxic Garbage) ; il y a à boire et à manger ici, mais toujours par le biais de cette plume nerveuse, sèche comme un coup de Trique (autre très bon récit) et qui ne s'embarrasse d'aucune fioriture superflue pour aller droit à l'essentiel.

Mais c'est dans la seconde partie du recueil que l'on retrouve le Guy Kermen le plus « classique », car il expose ici ses influences au grand jour, tout en gardant son style si personnel. C'est ainsi que Le Chat de Combourg marche dans les pas de Chateaubriand, tout en nous rappelant le Stephen King corrosif des débuts (auteur qui marquera de sa patte une partie des récits ici présents, même si parfaitement assimilé), tandis qu'un peu plus loin, Sherlock et la Révélation et Mrs. Hellridge témoignent de l'amour de l'auteur pour les grandes figures policières et populaires du XIXe.

Les souvenirs de Jean Ray et Céline sont également convoqués à un moment, tandis que le Survival-Horror étouffant du monstrueux Enez Dizesper revient à une forme de polar bruineux et glauque nous rappelant l'importance de sa région natale pour ce breton pur souche et revendiqué. Région qui se taille d'ailleurs une belle part dans la matière inspiratrice du gars Kermen : le crachin, les falaises vertigineuses et la force des éléments sont souvent des personnages à part entière de ses récits, qui en appellent autant à la matière grise du lecteur qu'à ses sens, approche qui n'est pas pour me déplaire. Si on ajoute à tout ça un format souvent très court et resserré et un sens du rythme imparable, il devient difficile de bouder son plaisir.

Qu'ajouter de plus ? Si vous aimez la gouaille et l'horreur crasseuse contemporaine du lascar Zaroff, il vous sera difficile de passer votre chemin, mais si vous appréciez aussi les ambiances fortes et prenantes, la littérature SFFF « classique », le Polar ou les écarts tendancieux entre ces différents genres, nul doute que Cacesthesia saura également vous enthousiasmer, comme ça a été mon cas. Des atmosphères, des thèmes, des personnages bien trempés à travers une plume au cordeau sont au rendez-vous et bien plus encore !

 
Notons aussi au passage l'excellent travail des Ombres d'Elyranthe, qui nous délivrent cette matière composite et homogène à la fois dans un très bel écrin, par le biais d'en-tête explicatifs forts intéressants et la traditionnelle interview en fin de recueil qui donne envie d'en découvrir plus sur l'auteur, tout en nous offrant quelques clés de compréhension. Magnifique couverture et travail éditorial soigné : rien à redire, c'est du très bon boulot.

 
Bref, j'ai passé un excellent moment à la lecture de Cacesthesia et j'espère que ces quelques mots sauront éveiller votre intérêt, car il y a ici tout ce qu'on aime. À lire ou à découvrir d'urgence, messieurs, dames !

 

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Madelyn, du blog Les Livres Enchantés

 

Bonjour les lecteurs,

Je ne lis que très rarement des nouvelles mais je prends énormément de plaisir à lire celle des Ombres d’Elyranthe. C’est mon troisième recueil de chez eux et je dois dire que celui-ci m’a bien changé des précédents.

Comme à chaque fois que je chronique un recueil de nouvelles, j’aime revenir très rapidement sur chacune d’entre elles pour vous en donner des détails et que vous découvriez  celles qui m’ont le plus marquée.


Des récipients du péché

Une nouvelle qui plonge le lecteur directement dans le bain dans laquelle il fera la rencontre d’Edward, Ed pour les intimes. Les phrases sont courtes et percutantes. L’atmosphère est glauque et déstabilisante. Il faut avoir l’estomac bien accroché avec cette lecture !


Gériaquarter

Cette nouvelle est de la science-fiction. Elle est très courte et l’intrigue va très vite. Son point fort, c’est sa chute que j’ai adorée. En y repensant, quelques éléments pouvaient donner des pistes. C’est bien joué !


Le creuset

Dans ce récit, c’est l’histoire d’un tortionnaire que l’on va suivre. C’est assez particulier : les descriptions sont précises et, pour le coup, dérangeantes mais à cela s’associe la beauté du lieu dans lequel se déroule l’histoire, narrée de manière très poétique.


Obusite

Trois jeunes hommes partent en guerre et tentent de se faire une place auprès des vétérans. Parmi eux, un soldat semble souffrir d’un traumatisme bien particulier… C’est une nouvelle fluide, encore une fois très originale avec une touche réaliste.


Richard

Dans cette nouvelle, on va suivre l’histoire de Richard à trois moments de sa vie : son enfance, son adolescence et sa vie d’adulte. Ce que je peux vous dire, c’est que Richard est un personnage atypique avec des particularités spéciales. Cette nouvelle est très courte et véhicule un sentiment de malaise et d’incompréhension. Je n’aimerais pas le croiser à la nuit tombée !


Toxic garbage

Un homme se fait torturer puisqu’il a causé du tort au Boss… C’est une nouvelle brève et violente avec une chute étonnante. Le Boss n’est pas quelqu’un à qui il faut chercher des problèmes.


E. N. G. R. E. N. A. G. E. S FATALS

La police est sur les traces d’un tueur en série qui signe ses meurtres… Il semblerait qu’il y ait une taupe ! Cette nouvelle est assez soft comparée aux autres. Elle se lit facilement tout en étant surprenante.


La trique

Un enfant se fait maltraiter par son père et se venge une fois adulte. Cette nouvelle bien qu’elle parle de maltraitance m’a fait sourire car je ne m’attendais pas aux divers retournements de situation. C’est bien joué !


Un secret bien au chaud

Une petite fille handicapée brûle de l’intérieur… La façon dont est écrite cette nouvelle m’a beaucoup plu. Elle est très fluide et son contenu rappelle celui de Carrie de Stephen King. La rage est au cœur de cette nouvelle ardente.


Un Kinder, ma petite chérie ?

Pour Halloween, des enfants décident de se rendre chez un présumé tueur d’enfants… Une nouvelle légère et sombre à la fois, avec une chute originale ! Elle est parfaite pour la soirée d’Halloween.


Chroniques de Roslaw

Dans un monde post-apocalyptique envahi de robots, Roslaw essaye de survivre et se retrouve à voyager dans le temps et l’espace. Nouvelle surprenante, fluide et entraînante. L’univers, bien qu’étant sombre, est moins glauque et malsain que la plupart des nouvelles. J’ai aimé me laisser transporter de lieu en lieu.


Le chat du Combourg

Un couple visite la demeure de la famille Chateaubriand hantée par un chat noir…  Humour et possession sont les thèmes de cette nouvelle que j’ai vraiment appréciée.


L’égorgeur de la Mouffe

Un homme connu des services de l’ordre pour une affaire de recel cherche à récupérer son argent mais va tomber sur un os ! Une nouvelle qui m’a quelque peu laissée perplexe et que je n’ai pas particulièrement appréciée notamment suite aux sujets abordés.


Sherlock et la révélation

Nous retrouvons Sherlock Holmes et Watson pour leur dernière aventure ! Cette nouvelle était originale et bien pensée. J’ai aimé découvrir une autre version que celle que je me faisais du mythique personnage de Sherlock et les rebondissements de ce récit. Une nouvelle moins noire et qui change des autres présentes dans l’anthologie.


Ondes mortelles

Nadine et Patrick vivent reclus dans une caravane au fin fond des bois ne supportant pas les ondes magnétiques. Un jour, alors qu’ils partent effectuer un ravitaillement, ils font une macabre découverte… Le climat plein de tension de cette nouvelle m’a beaucoup plu. C’était intense et intrigant. La chute quant à elle, est douloureuse et abrupte.


Mrs Hellridge

Quel est donc le secret de cette femme si douce et serviable ? Bienvenue dans le Londres victorien ! En compagnie d’un très célèbre tueur en série, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette nouvelle, écrite de manière délicate et raffinée avec une thématique sombre et sanglante. Un régal !


Dent pour dent…

Cette nouvelle raconte l’histoire d’un jeune garçon virulent avec les autres enfants. Une nouvelle à l’intrigue originale et bien pensée. La plume est entraînante et donne l’envie d’en savoir plus. Vengeance, malsain et glauque sont à l’honneur dans ce récit.


Erasmus

Nous allons suivre la vie d’un vieil homme : Erasmus Van Doyen. J’ai beaucoup apprécié l’écriture de cette nouvelle emplie de poésie et de raffinement. Je ne m’attendais, encore une fois, pas à cette chute et c’est une agréable surprise. Je serais bien restée quelques pages de plus dans cet univers.


L’homme de réserve

Cette nouvelle relate l’histoire d’un médecin rendant visite à un patient dans une étonnante demeure… Encore une fois, une nouvelle menée d’une main de maître, tout en finesse et subtilité. Pour une fois, je m’étais doutée de la chute mais cela n’a pas entaché ma lecture.


La corvée

C’est l’histoire d’une jeune fille chargée d’une corvée qui ne la ravit pas, celle de nourrir l’hôte de la famille… Cet écrit m’intriguait car il possède son lot de mystères ainsi qu’un léger climat de tension. La chute m’a fait sourire.


Le chaudron

Ou l’histoire macabre de Jude et Alice. Cette nouvelle m’a sacrément retourné l’estomac… Elle était franchement glauque avec son lot de détails sanglants. Âmes sensibles s’abstenir !


Marie-les-sorts

Un homme étudiant les sciences occultes se rend dans un village et loge chez une vieille femme. Hormis le personnage principal que j’ai trouvé trop crédule, j’ai apprécié découvrir cette nouvelle et son atmosphère particulière.


Shiva

Chargée d’une mission spéciale, un capitaine délègue à un jeune soldat. Cette nouvelle est une fiction autour d’un événement marquant de l’histoire, la réalité n’en est pas moins dérangeante…


Une merveilleuse soirée

Voici l’histoire de monsieur Bordino, un homme solitaire et grognon à l’humour que je pourrais qualifier de particulier. Cette nouvelle est très fluide et attise la curiosité. J’ai aimé découvrir les sombres pensées de cet homme et de ses voisins.


Le Grand Bordel

Lucien survit à l’apocalypse grâce à une bouteille de vin. Persuadé d’être le dernier homme sur terre, il écrit ses mémoires. Cette nouvelle était vraiment plaisante à lire. L’écriture est soignée tout comme les détails. L’intrigue relatée par Lucien est loin d’être extraordinaire mais la narration, elle, m’a beaucoup plu.


Le Facteur

Nous allons suivre le quotidien fade et ritualisé d’un couple de personnes âgées qui se supportent difficilement. La narration est plate, monotone comme ce couple mais encore une fois, le récit est riche et détaillé. Je me suis longuement demandé où l’auteur allait nous mener.


Polaroïds

Une petite fille suit un homme dans la forêt et c’est la dernière chose qu’elle fait. Un homme traumatisé par sa mère reçoit de drôles de clichés. Une nouvelle qui met mal à l’aise par les sujets qu’elle aborde. J’ai apprécié son atmosphère à la fois dérangeante mais étonnamment apaisante. La chute est bien trouvée.


Un cadavre emmerdant

Un braquage, une cavale et un cadavre. Une nouvelle courte avec un rythme soutenu. Fantastique ou folie, je me le demande encore après l’avoir terminée.


Aqua-blood

Deux agents de la police criminelle tentent de mettre la main sur un tueur. Se pourrait-il que ça aille plus loin qu’un simple meurtrier ? Je ne m’attendais pas à trouver du Fantastique en commençant cette nouvelle mais c’est une agréable surprise. Un climat de tension léger et une intrigue originale définissent cette nouvelle.


Enez Dizesper

Un bras trouvé dans l’eau cause bien du souci aux agents chargés de l’enquête, surtout sachant celui-ci mastiqué par un élément (homme, animal) non identifié. Ils partent à la recherche du reste du corps sur une île maudite… Cette nouvelle clôture bien le recueil en étant glauque et sanglante.

Cacesthesia est une anthologie bien plus sombre que celles que j’ai lues précédemment. En même temps, avec la couverture et la définition de sensation morbide, il fallait s’y attendre. Ici, le vocabulaire est précis et recherché. On ressent une minutie dans l’écriture de l’auteur, c’est plaisant pour les yeux et parfois dérangeant parce qu’il nous permet vraiment de visualiser précisément les détails. Les nouvelles sont très diverses, certaines très glauques, sanglantes, malsaines. D’autres sont plus légères et il y en a vraiment pour tous les goûts : de la science-fiction, du fantastique, du thriller… Mrs Hellridge et Erasmus sont les nouvelles que j’ai le plus aimées.

C’est un recueil que je recommande pour le mois d’octobre avec l’approche d’Halloween puisque l’atmosphère colle parfaitement pour l’événement.

 

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Yserei, du blog Yurensei Chronicles

 

    Le meilleur de Guy KERMEN réuni dans ce recueil de trente-et-une nouvelles. Clins d'œil et références aux maîtres du fantastique, en littérature comme au cinéma.
    Du fantastique, du post-apo, du gore et même de l'humour. Noir. Très noir. Vous y croiserez d'illustres personnalités, tel Sherlock Holmes, des serial killers en devenir, des créatures dérangeantes et des humains encore plus dérangeants, voire dérangés.

    Guy Kermen est également l'auteur de Night Stalker et Bayou, sous le pseudonyme de Zaroff, aux éditions Trash, et du roman splatter-gore Heca-Tomb, chez Zone 52 Éditions.




J'ai eu la chance d'avoir ce recueil de nouvelles horrifiques entre les mains ... et que dire d'autre que : "Wow" !
Alors oui, ce mot montre que j'ai aimé ce livre, mais la grande question est surtout : pourquoi ?

Tout d'abord, ce recueil nous plonge dans divers univers qui semblent, au premier abord, tout à fait normaux. Mais après quelques lignes, la noirceur qui se cache à l'intérieur du récit commence à montrer le bout de son nez.

Ce qui m'a beaucoup plu, c'est la façon dont cette obscurité prend vie, ce peut-être de façon tout à fait anodine, de manière brutale et sournoise, ou encore en se glissant dans notre esprit pour nous laisser un arrière goût étrange, dérangeant.

Un tueur en série .. une fin du monde troublante, un institut pour personne âgée futuriste ... beaucoup de ces nouvelles peuvent refléter notre société et son comportement, ou du moins, l'évolution qu'elle est capable de suivre pour de l'argent par exemple, ou pour se simplifier la vie.

La nouvelle "Geriaquarter" en est un parfait exemple ! Notre société ne possède pas la jeunesse éternelle, alors il n'est pas rare d'y trouver des personnes âgées n'est ce pas ? Mais si soudainement la société décidait de les mettre toutes dans un institut spécial pour toujours ? Que pensez-vous qu'il puisse s'y passer ?

Cela me fait penser aux informations récentes sur les maltraitances dans les maisons de repos, comme quoi, l'être humain semble rester fidèle à lui-même, dans le présent et dans le futur !

"Le grand Bordel" est la nouvelle qui m'a le plus chamboulée. Il n'y a pourtant pas une goutte de sang qui coule... ni de tueurs en série, de meurtres atroces et de cadavres sanguinolents. Non, rien de tout ça. Il y a juste un homme, tout seul, sur Terre. Le dernier être vivant.

L'auteur aborde chaque nouvelle histoire dans un but précis, choquer le lecteur, le sortir de sa zone de confort par des vérités difficiles à réfuter, des mythes de l'histoire revisités, des évolutions possibles de notre société, le tout d'une main de maître.

Guy Kermen est l'auteur de ces trente-et-un récits, qu'il a publiés pour répondre à des concours ou sur un coup de tête, mais le plus important est que cela nous permet de pénétrer au cœur de son esprit, de sa vision du monde.

À première vue, le lecteur pourrait imaginer qu'il a affaire à des nouvelles horrifiques comme on en trouve facilement, qui vont lui faire passer un bon moment uniquement pour satisfaire sa soif d'horreur et de macabre, mais après avoir lu certaines d'entre elles, il est impossible de continuer à penser ainsi.

Les nouvelles ont souvent un fond de vérité, un "petit quelque chose" qui est là pour troubler le lecteur, pour le pousser à réfléchir, à s'identifier parfois au protagoniste de l'histoire. C'est ce que j'ai personnellement ressenti en refermant ce livre.

Et je ne parle même pas de cette couverture qui a attiré mon attention pendant un long moment. Elle est à la fois malsaine et fascinante !

Allez, je vais être franche et dire que oui, il y a bel et bien un point négatif : certaines nouvelles sont tellement bien pensées qu'elles mériteraient un roman à elles seules ! (C'est pas du tout un point négatif, je sais)


➢ Ma note : 19/20

 

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Nazteratom aka Monsieur Le 6,  du blog Le Web-Grimoire de Nazteratom

 

Alors que j’errais dans les nimbes intellectuels de mon fil d’actualités Facebook assailli par les chamailleries de mes « potes » occultistes, l’annonce du nouveau clip d’un ponte de l’ésotérisme qui va vous révéler les secrets de l’univers dans un style digne de « C’est pas sorcier » (le côté scientifique en moins même s’il essaie de vous y faire croire), les prochaines sorties d’ESC, du Chat qui fume et d’Artus Film qui n’auguraient rien de bon pour mon compte en banque et la vie ordinaire du commun des mortels qui jugeaient bon de vous faire partager des moments ô combien cruciaux de leur existence comme « je mange une pizza hawaïenne ce soir », « je change mon papier peint et comme j’hésitais entre les Bisounours et les Télétubbies, j’ai opté pour le modèle réversible avec les uns au recto, les autres au verso. Le vendeur m’a garanti que ça ne posait pas de problème pour le retirer, qu’on pouvait répéter l’opération à l’infini. Vous pensez que j’ai été trop crédule ? », « Mon chat a bien mangé son ronron aujourd’hui et il adore sa nouvelle litière en copeaux de bois de cèdre pour chasser les ondes négatives… »…

Bon bref, au milieu de ce vide intersidéral, j’ai entraperçu une lueur d’espoir.

Mon salut s’est présenté sous la forme d’un mec à lunettes se débattant dans un sac plastique transparent.

Cacesthesia que ça s’appelait.

Écrit par Guy Kermen… aka Zaroff…

Trash éditions ? (sécrétion d’endorphine dans mon cerveau perturbé)

Et c’est sur la page de l’ami David Didelot ?

Donc ça ne peut pas être mauvais… (deuxième giclée d’endorphine).

Éditeur : Les Ombres d’Elyranthe ? Connais-pas…

Google… recherche…

Cerveau dit « zont zolies les couvertures », « a l’air bon tout ça », « tout acheter »,

mais compte bancaire dire « non, sinon toi manger sciure à la fin du mois ».

Je vous fais grâce de la suite de ce dialogue intérieur pour en venir aux choses sérieuses.

C’est-à-dire l’achat de ce putain de Cacesthesia que j’ai tout simplement adoré. Allez, je vous remets le copier-coller du billet que j’avais posté sur ma page Monsieur le 6 (si ce n’est pas déjà fait : aimez-la, likez-la, léchez-la, mais bordel, donnez-lui de l’amour !).

Ma dernière lecture déviante : Cacesthesia de Guy Kermen Aka Zaroff qui a déjà sévi par deux fois dans la collection Trash avec Night Stalker et Bayou. Un recueil de 31 histoires courtes à ne pas mettre entre toutes les mains. Vous croiserez en chemin bon nombre de serial-killers, des figures historiques et écrivains célèbres, quelques créatures immondes parmi lesquelles l’humain ordinaire ne fait pas piètre figure tant l’auteur a le chic pour faire ressortir la noirceur enfouie dans l’esprit de chacun de nos congénères.

Chez Kermen, les beaufs manigancent des meurtres infâmes en regardant la télé, derrière chaque rideau tiré se jouent des drames atroces, les sous-sols sont des lieux de tortures, les bois des endroits où l’ont fait disparaître les corps… pour vous donner une idée, l’hécatombe commence par un récit à la première personne dans lequel le narrateur endosse la peau d’Ed Gein (célèbre tueur en série ayant en partie inspiré Massacre à la tronçonneuse et le Silence des Agneaux)…

Un rendez-vous à ne pas manquer pour les adeptes de littérature dérangée et malsaine, le tout servi par une plume réellement talentueuse. Vivement recommandé par votre serviteur. 

 

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Marija Nielsen, autrice.

 

Les recueils de nouvelles, j’ai tendance à piocher dedans par-ci par-là parce que les nouvelles n’ont pas forcément d’univers commun. Mais il y en a aussi que je ne lâche pas avant d’avoir fini et ici, ce fut le cas. Soir après soir, quelques nouvelles avant de dormir. Ca fait du bien 😊


Guy Kermen nous embarque dans son monde imaginaire ténébreux peuplé de tueurs en série et autres personnages douteux évoluant sous une plume directement héritée de Stephen King (on n’est pas dans le copier-coller, je précise).


Les nouvelles sont très courtes pour la plupart – parfois juste 2-3 pages, à l’instar de celles de Richard Matheson dont on sent bien les influences aussi – et percutantes de noirceur ou de promesses sanglantes qu’on est libre d’imaginer soi-même (ou pas). Kermen décortique davantage l’esprit que le corps même s’il ne recule pas devant quelques détails bien graphiques en évoquant Richard Ramirez le tueur vampire, ou Ed Gein, le dépeceur. Ou encore quelques effets gore bien sentis ailleurs.


Ma préférée ? Ondes Mortelles. L’idée puis cette dernière phrase… 😳 Tout en bas de la page, en plus, donc on ne se doute pas qu’on arrive à la fin. Et aussi une mention spéciale pour l’hommage rendu à l’un de mes persos littéraires préférés depuis l’enfance, Sherlock Holmes.


Bref, je me suis régalée 😀


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